Comment mettre des foils ?
Quelle est la meilleure saison pour faire du kitesurf à Fuerteventura ?
Je me présente je suis Laurent Masurel, photographe professionnel depuis un peu plus de vingt ans surtout dans le domaine du surf et des sports de glisse et je suis basé au boucau et pour ma profession je voyage un peu partout dans le monde donc mes clients principaux sont la world surfing et puis les différentes marques de surf comme patagonia Rip Curl Quicksilver ou Billabong Tribord aussi et voilà donc les surf trips ça me connaît un peu depuis une vingtaine d’années j’en ai fait un certain nombre je dirais que je me suis amusé à compter je pense qu’il y en avait plus de cent cinquante et puis avant j’avais voyagé pour faire les compétitions de bodysurf à travers le monde que ce soit à Hawaï que ce soit en Californie et bien sûr en France ou en Espagne
Qu’est-ce que ça t’a apporté le Surf ?
Le Surf c’est la conjonction de pleins de qualités de plein de paramètres pour moi le Surf c’est synonyme d’aventure, de surf trip c’est à dire tu vas à la rencontre des vagues mais pas seulement des vagues tu vas à la rencontre des paysages et surtout à la rencontre de gens d’autres passionnés mais aussi de locaux d’autochtones de régions où tu ne serait jamais allé s’il n’y avait pas eu le surf cette motivation d’aller chercher les vagues au départ tu vas chercher les vagues et puis après tu te rends compte que ce qui a été encore plus passionnant mais c’est de rencontrer d’autres passionnés de rencontrer des locaux de partager des moments forts en pleine nature que ce soit ceux dans l’eau sur la plage ou en pleine forêt voilà ce que m’apporte le surf évidemment professionnellement c’est au cœur de ma profession c’est à dire que c’est vrai que la photo est protéiforme mais un des aspects que je préfère c’est vraiment le photo reportage quand je suis en surf trip c’est ce que je préfère
Ces qualités de body surfeur ça a été un atout en photo tu as pris des risques importants ?
Le fait d’être bodysurfeur ça m’a mis en confiance et ça m’a permis aussi d’être reconnus sans que j’aie en faire des tonnes à l’oral reconnu pour ma spécialité en watershot c’est-à-dire photographier au sein des vagues et de l’océan que ça soit de l’action ou de la nature etc donc à ce moment-là ça m’a mis en confiance et les autres voilà il n’y avait pas besoin de les baratiner savait que voilà ils savaient qui j’étais par la compétition de bodysurf et par le fait que j’ai cette passion des vagues et de la photo des vagues in situ depuis maintenant une trentaine d’années
Ces photos techniques de shoot c’était quelque chose qu’on appelait le Surf Porn et aujourd’hui ça tend vers du reportage vert du fond tu me disais que tu avais un projet sympa pour le prochain Surf Session ?
Je suis surtout content pour celui qui va être mis en avant Joël Badina qui pour moi est un des plus grands bodysurfeur au monde qui est très discret c’est un français c’est un mec d’Anglet en l’occurrence c’est aussi devenu un pote un très bon pote il est très humble et sa compétence en body surf et dans les grandes vagues et à la hauteur de son humilité c’est à dire voilà il est capable de prendre de très grosses vagues alors ici sur la côte basque et dans le sud landes et à Nazaré aussi et sur Hawaii tout ça donc voilà je l’ai déjà vu prendre des vagues de 6 – 7 m et puis prendre sur le nez des vagues de 8 – 9 m à Nazaré c’est proprement hallucinant donc il va y avoir ce reportage dans Surf Session sur Joël Badina et son rapport au bodysurf et surtout au bodysurf de grosses vagues
Ton plus beau souvenir de voyage
C’est dur de penser à un en particulier j’en ai des tas vraiment alors pour en faire ressortir saillir quelques-uns il y a peut-être ce trip justement avec Anthony Colas aux Maldives où on a passé trois semaines sur un bateau c’est long trois semaines sur un bateau mais c’est ça paraît tellement court quand c’est aux Maldives avec Malik Joyeux avec Manoa Drollet, vraiment c’était un trip inoubliable dans du pur search dans le central maldives sur les atolls qui n’avaient jamais été surfées jusque-là donc là on était à la recherche de vagues et dieu sait si on en a trouvé et ça c’est un trip très marquant là parce qu’on a vu des très belles conditions l’ambiance était superbe et on découvrait chaque jour de nouvelles vagues avec des vagues entre 1 m 50 et 3 m 3 mètres 50 on faisait de l’hydravion en plus boat trip j’avoue quelques bières en fin de journée et de temps en temps pour fêter des découvertes et dieu sait si on a fait des découvertes sur ce trip.
Ton pire souvenir de voyage
Alors là en tant que photographe aquatique je pense que je me suis senti très seul c’était un jour à Hawaii je photographiais je faisais du subaquatique avec une surfeuse hawaïenne et la mon caisson a pris l’eau je crois que j’ai fait deux photos j’étais vers Off The Wall et là j’ai mon caisson c’était en plus un nouveau boîtier à l’époque c’était mon premier CANON AOS1 dx plus très bel objectif plus très beau caisson et ça a pris l’eau en deux secondes j’ai fait une erreur certainement que le joint torique a été pincé et ça n’a pas loupé on n’a pas le droit à l’erreur j’avais pas j’ai été trop impatient j’ai pas suivi le protocole habituel et là ce jour-là je me suis senti un peu seul au monde je venais de perdre 5000-6000 euros et je suis a 5000 – 6000 euros près donc j’ai dû me débrouiller pour le reste du séjour donc oui c’est un jour où je me suis senti très mal
Il y a des dangers en photo aquatique ?
Je suis là pour en témoigner donc finalement ça devient des bons souvenirs en tout cas des souvenirs très marquant j’ai des souvenirs de watershots à pipeline sur des pipeline grossissant style premiers reef énorme second reef et puis ça casse au troisième reef ça devient de plus en plus gros, moi de plus en plus fatigué le courant qui ramène vers le cœur du poulet comme on dit donc sur sur le pic au second reef avec Off The Wall qui est encore plus effrayant et puis moi au bout du bout du bout du rouleau jusqu’à décider de m’arrêter de palmer et parce que j’arrive pas à lutter contre le courant il y avait personne trop pour m’aider il y avait que 3-4 surfeurs à l’eau il y avait en aquatique Scott Aichner et à ce moment-là pour couronner le tout je me prends une série sur la gueule je perds mes deux palmes heureusement miracle j’en récupère une hop je me refais avoir par le courant et là je lutte et je lutte et j’ai lutté je relutte encore pendant 15 minutes 20 minutes et finalement je décide de me laisser aller on verra bien les lifeguards vont finir par me voir j’en sais rien et c’est à ce moment là où miracle une vague en triangle arrive sur moi alors qu’on ait ni au premier ni au second reef en zone un peu inhabituelle et là ce pic qui se forme et je me dis allez, je tente mon va tout, je le prends pratiquement tout droit malgré le creux et là un miracle j’arrive à me faire prendre par la mousse évidemment tourneboulé dans tous les sens mais je suis sain et sauf et je reste au moins une demi-heure ou une heure allongé sur le sable en étant tellement heureux d’être là vivant et d’avoir survécu j’ai eu très peur ce jour-là j’étais un peu au-delà de mes limites et ça m’a servi de leçon bon autant vous dire que j’ai pas ramené une photo de la session, en plus en diapositives voilà mais en tout cas j’y étais et finalement au bout du compte ça m’a servi de leçon, ça m’a permis d’être un peu plus humble aussi et puis comment dire et puis finalement ça reste un souvenir très prégnant et est finalement positif
Il y a des dangers, le calme est certainement le meilleur allié quand on est surfer débutants ?
Exactement tu as tout à fait raison il faut ne pas se départir de son calme parce que dès que tu paniques tu consommes encore plus d’énergie ça te fais avoir les mauvais réflexes tu es moins lucide etc donc il faut toujours avoir en tête que toute façon plus tu paniques plus tu va consommer d’oxygène plus tu vas faire n’importe quoi et plus finalement tu cours à ta perte donc le mieux c’est ne pas paniquer même si tu en peux plus au fond et que tu as déjà pris cinq ou six vagues sur la tête et que tu es revenu t’es très fatigué effectivement tu as tout à fait raison ne jamais perdre son calme ça veut dire ne pas perdre son oxygène ne pas perdre son énergie et être toujours focalisé sur s’en sortir mais sans en faire des tonnes sans se faire prendre par son propre stress et c’est vrai j’avais un leitmotiv de temps en temps au fond c’est je me disais : de toute façon on finit toujours par ressortir et a réapparaître
C’est quoi les derniers projets sur lesquels tu as travaillé ?
Le livre Line-up oui alors là j’en suis très très fier c’est Pierre Nouqueret qui m’a mis sur le coup qui avec sa société Hondarra a fait office de maison d’édition pour ce très très beau livre qui est un vraiment dans tous les sens du terme et qui est un livre compilant les plus beaux line-ups du monde donc avec donc moi mon rôle c’était à la fois évidemment d’être un des photographes du livre mais d’être aussi directeur de la photographie et d’amener jusqu’à pierre les plus beaux line-up que lui et moi même connaissons à travers le monde donc ça veut dire que je me suis mis en contact avec mes potes photographes internationaux du monde entier les australiens les américains les hawaïens etc pour avoir les plus beaux line up et les compiler dans ce très beau livre grand format qui permet vraiment de mettre en valeur ces très belle houle de ligne avec pour principe qu’il y ait au moins deux lignes de vagues présentes dans chaque photo si possible déferlante si possible avec des surfeurs présents et voilà donc on fait un peu le tour du monde des plus beaux line-ups
Le chiffre des photographes que tu as sollicité est quand même impressionnant tu as 50 copains photographes répartis dans le monde ?
Alors c’est pas tous des copains proches par contre c’est des photographes que je respecte beaucoup et qui visiblement m’ont fais confiance pour me faire des sélections vraiment de très haut niveau vraiment spécifique aux sujets qui n’avaient jamais été abordés dans un livre autant tu peux avoir des très beaux line up dans des livres de surf mais c’est une partie du livre où c’est voilà c’est quelques line up l’avantage c’était avoir cent line up réunis dans un même livre sur un grand format avec ce thème récurrent mais avec une diversité énorme parce que les paysages sont toujours différents les line ups sont différents les vagues sont différentes les façons de les aborder en photos peuvent être super variées de au niveau de l’eau jusqu’à des photos prises en aérien comme avec des photos de Woody Woodworth au Mexique ou au moins en Californie voilà donc et ça m’a permis de reprendre contact avec des gars que j’ai croisé que ce soit sur les compétitions soit a Pipeline parce que c’est un peu le rendez-vous des meilleurs photographes du moment donc ça m’a fait plaisir ça m’a fait plaisir et ils ont joué le jeu à fond ils m’ont voilà sur à peu près allez une petite centaine de photographes que j’ai contacté ils ont pratiquement tous répondu oui on en a sélectionné des photos de 57 photographes et franchement il y a de quoi faire encore un volume 2 volume 3 on y est on a des réserves avec pierre voilà
C’est quoi le prochain projet ?
Avec Pierre c’est faire le volume 2, moi-même j’ai d’autres projets de livres, j’ai aux éditions Amphora je suis photographe principal pour un livre technique sur le surf le titre n’est pas encore abouti donc je peux pas vous donner de titres mais attendez-vous à une telle sortie de livre chez Amphora et je leur ai proposé 2-3 autres projets et ils sont enthousiastes ça fait plaisir de voir encore des maisons d’édition très enthousiastes sur des projets et moi ça me motive à fond parce que parce qu’avec les photos textes que j’ai accumulée en fait dans le livre j’en ai pas tant que ça par rapport au potentiel voilà de belles photos que j’ai accumulé depuis ces dix ou vingt dernières années donc donc là il y a vraiment de beaux projets éditoriaux en cours c’est pas merci beaucoup laurent merci à toi Nico et ça fait plaisir de te voir derrière la caméra.